L'amour avec un grand P

Je ne peux pas faire un blog sans mentionner mon amour pour les animaux, et encore moins sans parler de mon chien, Puppy. Il vit actuellement chez mes parents à la campagne, où il nage dans le bonheur. Mon entourage et les personnes qui me connaissent bien savent à quel point mon amour pour ce petit chien est immense. J'en suis totalement gaga. Et encore plus parce qu'il a une histoire, pas des plus joyeuses, mais qui est désormais loin dans le passé depuis que nous l'avons adopté. Donc vous m'excuserez par avance de mon degré très élevé de personne très niaise et gaga de son petit chien.

Le tout début

Peu de temps après le décès de nos trois adorables petits chiens, dont deux que j'ai eus dès l'âge de 8 ans et avec qui j'ai passé toute mon enfance et adolescence, mes parents et moi étions anéantis. Je vous laisse les détails pour des prochains articles qui seront dédiés exclusivement à mes princesses. Ce grand vide, ne devait pas être remplacé évidemment mais plutôt comblé. Nous étions laissés seuls d'un coup, dans cet appartement maintenant vide, qui ne l'avait jamais été car nous étions toujours entourés de chiens. Notre amour pour les chiens a repris le dessus sur notre désespoir, ma mère est allée visiter la SPA de Plaisir, dans les Yvelines (je faisais mon année de master à Londres à ce moment-là, mais nous nous parlions sur WhatsApp à chaque étape et elle m'envoyait toutes les photos). Ce que je voulais, ce n'était pas de remplacer ma petite chienne blonde Vitany, qui est décédée la dernière et qui a été ma chienne pendant 14 ans de ma vie, mais mon coeur s'est toujours penché pour la race de cairn terrier, et je voulais donc un chien qui lui ressemblait, pour pouvoir faire mon deuil plus facilement. Certaines personnes préfèrent justement changer complètement de race, ou même d'animal, ou bien encore, ne plus du tout en avoir pour arriver à l'acceptation et à faire son deuil. Pour moi, c'était le contraire. Et chacun fait son deuil à sa manière.

Moi, j'étais donc à Londres pour terminer mon master, et j'enchaînais les shifts en tant que serveuse, j'étais bénévole à côté, et je devais terminer mon mémoire. Pas de temps pour moi, et encore moins le temps de prendre l'Eurostar retrouver mes parents. Nous nous appelions régulièrement pour essayer de gérer cette perte, ces pertes, trois amours d'un coup, même si nous étions loin les uns des autres. Quand j'avais la possibilité, je rentrais quelques week-ends en France par ci par là, car j'en avais besoin, car nous en avions tous besoin.

Nous n'avons jamais vécu sans chien, donc l'idée de naviguer sur les sites de la SPA et rencontrer d'autres petits amours était indispensable. C'est ce que nous faisions chacun de notre côté.

La rencontre

Puis est arrivé le jour de la photo, en mai 2018. Je sortais de mon cours d'atelier de recherche, et ma mère m'a envoyé une photo via WhatsApp, une photo qui inspirait l'amour et le bonheur; ma mère, souriante, qui tenait un petit chien dans ses bras, qui avait l'air très jeune mais aussi très sale et peureux. La première chose que je me suis dit quand j'ai vu la photo, c'était "mais c'est quoi ça" (dans le sens positif avec des étoiles dans les yeux). Je lui ai répondu qu'il était absolument adorable et que j'espérais qu'elle allait l'adopter, parce qu'il était tout ce que je voulais. Mes parents répétaient que si nous devions avoir un autre chien, ce ne serait pas un mâle car nous étions toujours habitués aux femelles, je n'avais donc pas trop espoir pour qu'ils soient d'accord... Mais le jour d'après, je reçois une photo avec ce même petit chien, mais avec mon père sur le photo aussi, le sourire aux lèvres. Puis une autre photo de ma mère le promenant, puis une autre encore de mon père en forêt avec lui. Ma première réaction: "vous l'avez donc adopté?!" J'ai attendu très longtemps (enfin quand je dis très longtemps, c'est de longues minutes qui me paraissaient interminables) avant qu'ils me donnent la réponse positive. En effet, ils avaient bien adopté ce petit bout d''amour pour lequel j'avais craqué quand je l'avais vu en photo (même s'il avait l'air très sale et qu'il n'avait sûrement pas eu de soins depuis bien longtemps, pauvre amour).

La SPA ne connaissait pas exactement le passé de ce petit chien, juste avec certitude qu'il avait été battu, qu'il fouillait dans les poubelles, et soit qu'il s'est enfui de chez lui ou qu'il a été abandonné et négligé. C'était la fourrière qui l'avait retrouvé errer dans les rues à chercher de quoi manger, pour ensuite être emmené à la SPA. Ça m'a brisé le coeur quand j'ai imaginé tout ça et ce qu'il a pu endurer.

J'ai donc choisi son prénom à distance: Puppy, et je le portais déjà dans mon coeur sans l'avoir encore rencontré. Il m'aidait déjà énormément. Mais je devais attendre encore quelques semaines avant de le rencontrer, j'étais encore à Londres à ce moment-là. L'attente fût interminable et je comptais les jours avant de le rencontrer. J'appréhendais aussi un peu, me retrouver avec 3 chiens que j'avais pour la plupart depuis toute petite, à un petit chien qui ne me connaissait pas et qui avait un passé douloureux.

Je me souviens de cette photo ci-dessus envoyée par mon père, lorsqu'il câlinait le petit sur le canapé. Et je me souviens avoir posté cette même photo sur Instagram, avec la petite légende "quelques jours avant de te rencontrer". J'avais tellement hâte, j'étais excitée comme une puce. J'avais qu'une envie c'était sauter dans l'Eurostar et rejoindre cette petite boule de poils d'amour.

Au-dessus, une des photos que j'ai prise le jour de notre rencontre. À ce moment-là, il était déjà un peu moins perturbé et avait appris à m'apprivoiser. Mais ce n'était pas du tout gagné au début. Je suis donc rentrée de Londres ce jour-là, avec l'impatience et l'appréhension qui se mélangeaient. J'étais loin de m'imaginer que ce petit amour qui a été battu et sûrement abandonné, m'accueillerait avec autant de peur et de violence. J'y étais allée doucement, ma mère m'avait prévenue, puisqu'il avait pincé plusieurs fois mon père. Eh bien je n'ai pas été loupée puisque quand j'avais essayé de le caresser, il m'a pincée aussi. Ce fût dur pour moi, car j'avais perdu mes petits chiens et voilà que celui-ci me rejetait. Mais avec la patience et une fois la confiance établie, Puppy, déjà dans la soirée, commençait à venir vers moi, toujours prudent certes, mais avec un peu plus d'assurance. Je lui avais acheté un petit doudou en peluche avant de prendre le shuttle dans une station service, qu'il a tout de suite adopté!

Petit à petit, nous avons fait connaissance et après les nombreuses caresses, promenades, marques d'affection, monsieur a tout de suite vu que je ne lui voulais aucun mal et que je voulais lui donner que de l'amour. Heureusement que tout ce processus d'adaptation et d'acceptation n'a duré que quelques jours.

Au quotidien

Puppy est une boule d'amour et d'énergie quotidienne. Le voir évoluer au fil des jours est un vrai bonheur quotidien. Quand on compare à comment il était au tout début, il a fait tellement de progrès et nous a tellement fait confiance au fur et à mesure. Au début, il avait très peur de l'humain, et même si pour la première rencontre avec ma mère, il était très affectueux, avec les autres personnes, il était totalement méfiant. Impossible de l'approcher sans qu'il se protège le dos ou qu'il montre les dents de peur. Maintenant, ce ne sont que des lointains souvenirs. Et puis sinon, au quotidien, je me suis amusée à faire une petite liste des choses qui résument pas mal mon petit Puppy, sa petite "fiche" disons):

• Sa race: Tout ce qu'on sait c'est qu'il est croisé cairn terrier (comme les chiens que nous avions toujours eus) et croisé yorkshire (d'où son petit corps, son long museau et son caractère très câlin). Bref tout ce que j'aime.

• Son anniversaire: Évidemment, étant donné que nous l'avons adopté à la SPA sans connaître son passé, nous avons décidé de donner sa date d'anniversaire correspondant au jour où nous l'avons adopté, c'est-à-dire le 18 mai 2018. Il a donc 3 ans!

• Ses doudous: Un peu de tout en fait! Mais il craque pour les doudous "longs". Il en a tellement... Ce qu'il adore faire, c'est qu'on lui en balance un, il ne va pas nous le ramener, il va attendre qu'on lui en balance un autre pour lâcher celui qu'il a... C'est tout une organisation.

• Sa nourriture: On lui donne des croquettes Royal Canin "mini" (45g le matin et 45g le soir) et en friandises, on opte 3 ou 4 Rinti Bitties ananas et kiwi et des mini os de la marque Dibo.

• Son passe-temps favori: Se coller à nous et faire des câlins toute la journée s'il le pouvait! On le surnomme le "confiné".

• Ce qu'il aime: Les câlins, faire la sieste (mais pas tout seul!), être collé à nous, jouer avec ses jouets "longs", qu'on lui parle de façon très gaga, manger, tout ce qui est doux (les couvertures, les coussins, les doudous), faire son "nid" comme je dis (il gratte un peu le canapé ou la couverture jusqu'à ce qu'il ait trouvé sa position idéale), se promener aux endroits familiers, qu'on le regarde et qu'on lui prête attention, gueuler dehors pour rien (en général il suit Lola, notre chienne qui garde la maison, sans vraiment savoir pourquoi il aboie).

• Ce qu'il n'aime pas: Être tout seul, qu'on ne le regarde pas, qu'on ne joue pas avec lui, les autres chiens, qu'on fasse plus de câlins à Lola qu'à lui, quand on parle trop fort, le bruit, qu'on essaie de le porter d'une certaine façon (il a tendance à protéger son dos car il a sûrement été battu à cet endroit...). Beaucoup de choses que monsieur n'aime pas quand même, non?

Une journée type avec Puppy

Malheureusement, je vois très rarement mon Puppy car il est avec mes parents qui habitent à la campagne et moi, avec le boulot, je ne suis pas la porte à côté et je bouge beaucoup. Mais quand je le vois c'est un véritable bonheur. Même si les jours ne se ressemblent pas avec lui, car c'est une vraie pile électrique et qu'on ne s'ennuie jamais avec lui! Les journées dépendent de si mes parents sont en vacances ou non, donc ce sera plus ou moins tôt selon les jours.

• 7h: Puppy le fait savoir quand il se réveille et qu'il veut se lever. Il vient embêter ma mère en faisant des bruits pendant qu'il s'étire, et commence à chouiner.

• 7h30: C'est l'heure de manger! On lui donne sa nourriture dans une gamelle adaptée en "labyrinthe" pour qu'il ne mange pas trop vite et ne s'étouffe pas. Il se jette quand même dessus...

• 8h: C'est l'heure de la promenade avec sa soeur Lola (vous la connaitrez très prochainement dans un prochain article). Au début, Puppy était très associable et ne supportait pas l'idée de rencontrer d'autres chiens. Depuis qu'on l'a emmené à des séances avec un vétérinaire comportementaliste, qui l'a habitué à rencontrer d'autres chiens, ça va un peu mieux. Maintenant, il fait sa vie, marche vite et de façon dynamique, mais dès quu'il rencontre d'autres chiens, il va rester sur ses gardes mais va moins aboyer.

• 9h: Après la promenade, monsieur adore jouer (et aussi juste après manger). Il a une caisse avec toutes ses peluches, tous ses doudous et jouets, et il adore tous les jouets qui sont "longs".

• 10h-12h: Monsieur Puppy jongle entre sieste, jeux, câlins et petite sortie. Un vrai petit confiné!

• 13h: Toujours proche de nous lorsque c'est l'heure du déjeuner, il s'allonge généralement sur la petite couverture qu'on lui met à côté de la table (et attend évidemment une friandise ou deux).

• 14h-15h: Après notre déjeuner, c'est l'heure de la sieste pour monsieur, il adore se coller à nous lorsque c'est la sieste pour l'un de nous aussi. Ou sinon, si le temps s'y prête, un saut dans le jardin et c'est parti pour vadrouiller ou surveiller les alentours (et aussi alerter et aboyer au moindre bruit...)

• 16h: La faim commence à arriver, donc c'est l'heure de la deuxième gamelle de la journée, puis du temps de jeu indispensable.

• 17h-soirée: Une autre grande promenade tant attendue avec sa soeur avant de s'empiffrer de friandises si Puppy a été sage, en attendant l'heure du coucher (le petit a son panier propre au dodo dans la chambre de ma mère).

J'espère que vous avez appris à connaître mon petit amour de chien, et je vous laisse avec le reste des photos de ce petit être qui a l'air très malheureux, n'est-ce pas?